Née à Trois-Rivières 318 ans après sa fondation, Johanne Pothier grandit seule au milieu de cinq adultes. Le soir, pour s'endormir, elle raconte des histoires à ses doigts. Sa mère lui fait apprendre la ville, l'anglais, le ballet, le piano, le chant, le violon et lui fait connaître les Ursulines. Son père lui enseigne l'espace, le fleuve, les champs, l'étable, la terre des Pothier. Johanne s'évade au Conservatoire, puis à McGill, puis en Europe, pour donner un droit d'asile à sa délinquance secrète. Revenue au pays en 1979, elle joue du violon et l'enseigne, d'abord au Conservatoire de Chicoutimi, puis à celui de Québec, de Montréal, et finalement de Trois-Rivières.